Exposition à la Mairie de Tourville-la-Rivière
Salle des Actes
Exposition du 15 au 30 septembre 2021
du lundi au vendredi 9h à12h et de 13h30 à 17h30
Recyclage sous 3 formes, 3 démarches, 3 façons d’assembler:
Cabinet de curiosités avec les pièces lumineuses, chaque pièce est réfléchie et construite avec les objets qui la compose.
VHS, principe de recyclage appliqué sur des formes, habillage en bande magnétique.
Constructions Boschiennes, camouflage des éléments formels par des poudres et pigments. Tout en intégrant des objets réels. Tentative de se rapprocher d’une réalité picturale.
Installation sculptures: suite de l’installation commencée en 2019, elle sera présentée du 15 au 30 septembre 2021 à la Mairie de TOURVILLE-LA-RIVIERE ( Normandie, dept 76)
Le Jardin des plastiques, fait directement référence à l’un des plus grands chef-d’œuvre de l’histoire de l’art occidental : Le Jardin des délices du peintre néerlandais Jérôme Bosch (1494-1505).
En plus de ses recherches habituelles sur des objets individuels, Angèle Riguidel travaille depuis le printemps 2021 sur une installation de plus grande envergure. Cette installation trouve son origine dans « Le jardin des plastiques », une recherche-création démarrée en 2019 autour de l’œuvre « Le jardin des Délices » de Jérôme Bosch. À ce moment là, il s’agissait plutôt d’assemblages d’objets mis en scène. Actuellement, les objets choisis sont d’origine plus pauvres et sont sélectionnés attentivement pour leur forme. L’objet disparaît totalement lorsque l’artiste s’approche de chaque réalisation finale, prend une dimension plus picturale et plus proche encore de l’œuvre du maître flamand.
Le Jardin des plastiques, fait directement référence à l’un des plus grands chef-d’œuvre de l’histoire de l’art occidental : Le Jardin des délices du peintre néerlandais Jérôme Bosch (1494-1505).
L’installation in situ d’Angèle Riguidel mime son titre, sa structure plastique, et si l’on s’approche encore, on se rend compte que la ressemblance au modèle original est à trouver dans chaque détail.
Ce que raconte Angèle Riguidel en clignant de l’œil au maître flamand c’est un monde beau par nature, dans ses singularités et dans l’opulente richesse du monde vivant, peu à peu submergé par une surconsommation alarmante. Car si le triptyque du Jardin des délices semble avoir pour sujet les péchés terrestres, faisant sombrer le Paradis dans l’Enfer, le Jardin des plastiques partage avec Angèle Riguidel son rapport obsessionnel aux déchets.
Dans le Jardin des plastiques tout est récupéré, les objets ont tous une histoire et un passé : ils viennent directement de matières naturelles, ainsi que de l’atelier de l’artiste qui fait depuis des années une étrange collection des marchandises dont on n’a plus voulu dans nos maison, et des ses déchets personnels. Ces objets et matières sont ensuite bidouillés, assemblés, modifiés ; et ici, les oiseaux du panneau central ont fait place à des petits chiens en plastiques, les architectures oniriques à des pots en verre venant des cuisines de mamie… Penchez-vous et comparez : tout ce qui est dans le tableau se retrouve réinterprété avec minutie et tendresse dans l’installation.
L’œuvre d’Angèle Riguidel s’est faite à plus de deux mains : les siennes d’abord, suivant celles de Jérôme Bosch, celles de dame Nature, les mains également ce ceux qui avaient fabriqué les objets préexistants maintenant insérés dans l’installation, mais celles aussi des personnes ayant participé à l’atelier de bricolage proposé pour l’exposition. Les chimères que vous voyez ont de multiples paternités / maternités.
L’artiste partage également un certain sens de l’humour avec le maître flamand : si ce qui a attiré Angèle Riguidel était peut-être d’abord l’attrait esthétique de sa peinture, l’ingéniosité du traitement plastique fait écho aux calembours visuels du Jardin des plastiques.
Extraordinaires objets de l’ordinaire : VHS, Angèle Riguidel
À l’occasion de la 6ème édition des Extraordinaires objets de l’ordinaire, Angèle Riguidel propose sa nouvelle piste de travail : les bandes magnétiques.
Depuis plus de vingt ans, les objets ordinaires, ou même infra-ordinaires, que l’on ne voit plus et que l’on ne veut plus sont à l’origine des recherches plastiques de l’artiste normande. Ce sont principalement des métaux par le biais des instruments de cuisine, mais aussi les plastiques de jouets, ou encore l’osier de petits paniers passés de mode qui ouvrent les possibles de son univers.
L’installation VHS (Vidéo Hors Service) (2019) s’empare des cassettes, superstars déchues des années 1980 et 1990. En montage d’ambiance ou sous la forme d’un environnement immersif, un bestiaire tout de noir vêtu, jouant sur les brillances des bandes magnétiques et sur l’effet mate et granulé des cassettes se décline : mobilier, chimères, rivière. L’espace d’exposition déterminera les possibilités ou les limites du projet. Chaque élément des VHS est recyclé : les boîtes en paravents, les cassettes rigides en constructions architecturales, les bandes en êtres étranges, entre l’insecte et le monstre.
La cassette au siècle passé était une technologie extraordinaire et révolutionnaire, qui a permis à chacun d’enregistrer et visionner des films, dessins animés ou documentaires tout en s’émancipant des horaires des trois chaînes historiques françaises. Avec les vidéo-clubs, la culture cinématographique était à portée de main de chacun. Aujourd’hui, nombreux sont ceux pour qui cet objet est culte et indissociable de cette époque, mais cela n’empêche pas la fin de l’utilisation de la VHS : il était difficile de ne pas abîmer les bandes, et les appareils de lecture ne fonctionnent plus pour beaucoup. Il s’agit de véritables déchets culturels : contrairement aux vinyles qui ont réussi à retrouver une place dans les foyers en raison de leur haute qualité sonore, les cassettes ne sont plus qu’encombrantes.
Avec l’installation VHS, un espace de science fiction se recrée : le monochrome noir ne montre ses subtils détails que grâce à la luminosité et au mouvement du spectateur, des tours immenses évoquent le Godzilla que l’on regardait enfant, terrorisé… Aujourd’hui, le monstre, c’est ce pétrole transformé dont on ne sait plus quoi faire et qui jette une ombre effrayante sur notre présent et notre futur.
MPAA/Breguet17/19 rue Breguet ou 30/34 rue du Chemin Vert 75011 Paris
Extraordinary objects of the ordinary: VHS, Angèle Riguidel
On the occasion of the 6th edition of the Extraordinary objects of the ordinary, Angèle Riguidel proposes her new work track: the magnetic tapes.
For twenty years, ordinary objects that we no longer see and that we no longer want are at the origin of the artist’s plastic research. It is mainly metals but also plastic toys that open the possibilities of his universe.
The VHS installation (Vidéo Hors Service) (2019) takes over the cassettes, fallen superstars from the 1980s and 1990s. In the form of an ambience or immersive environment, a bestiary dressed in black, playing on the brilliance of the magnetic tapes and on the matte and granulated effect of the cassettes is available: furniture, chimera, river. The exhibition space will determine the possibilities or limitations of the project. Every element of the VHS is recycled: boxes in screens, rigid cassettes in architectural constructions, bands in strange beings, between the insect and the monster.
The cassette in the past century was an extraordinary and revolutionary technology, which allowed everyone to record and watch while emancipating themselves from the schedules of the three French historical channels.
With video clubs, film culture was at everyone’s fingertips. Today, many people for whom this object is cult and inseparable from that time, but this does not prevent the end of the use of VHS: it was difficult not to damage the tapes, and the reading devices no longer work for many. These are real cultural waste: unlike vinyl, which has managed to find a place in homes because of their high sound quality, cassettes are only cumbersome.
With the installation VHS, a space of science fiction is recreated: the black monochrome shows its subtle details only thanks to the brightness and the movement of the spectator, huge towers evoke the Godzilla that we watched as a child, terrorized… Today, the monster is this transformed oil that we no longer know what to do and that casts a frightening shadow on our present and our future.