Wild Waste – RoPlastic 2023

Le projet “Wild Waste” 

est finaliste du prix RoPlastic, guitless plastic dans la catégorie ART AND COLLECTIBLE DESIGN, l’installation sera exposée au Palazzo Bandello pendant la design week de Milan du 17 au 23 avril 2023. 

https://www.guiltlessplastic.com/ro-plastic-prize-2023/

DESCRIPTION DU PROJET

C’est une installation qui, comme un jeu de construction pour enfant ou une maquette, voit ses éléments fabriqués pouvant être mis en scène selon l’espace donné et l’environnement désiré. Les composants sont à échelle humaine ce qui permet une expérience immersive dans une jungle, une forêt, un milieu aquatique, bref : un environnement d’apparence naturelle mais dont les couleurs et le foisonnement laissent soupçonner une anomalie. En effet, la végétation et ses habitants non-humains sont tous faits de déchets en plastique, assemblés et déformés pour composer un jardin botanique et un bestiaire extraordinaire. Crocodiles en pneu, pieuvres en chambre à air, goélands en bidon de lait ou autres espèces de chimères côtoient les plantes grimpantes fleuries par des pots de yaourt déformés, les arbustes sauvages faits de toiles de bâches détissées et retissées, les feuillages en sachets de fruits et légumes, les herbes folles en gaînes de câbles et autres oursins en bouteilles plastiques. Chaque élément de l’installation s’inspire d’une étude minutieuse de la faune et de la flore réelle, et la biodiversité est célébrée par les rebuts en plastique toujours reconnaissables.

Toutes les matières ont été récupérées, ce sont principalement des emballages de nourriture, des packagings voués à être brûlés ou enterrés. Et parmi eux, on retrouve surtout des plastiques : bouteilles, pots de desserts, câbles démontés, parasols, gaînes, tuyaux, filets de fruits etc.

Leur transformation est opérée avec l’utilisation d’un minimum d’énergie, sans apport de matière – par assemblage – et les « déchets des déchets » sont transformés eux aussi, venant compléter une autre forme sculpturale.

Je fabrique cette installation protéiforme, évolutive et toujours in situ depuis deux ans. Mon travail plastique repose depuis le début de ma pratique sur l’utilisation des déchets. En 2021, avec « La Soixantième Île » imaginée et créée lors d’une résidence en Bretagne, je travaille sur les animaux et les végétaux faits à partir de déchets ménagers (emballages alimentaires, objets trouvés). Un inventaire se constitue depuis lors, de nouvelles espèces animales et végétales viennent s’ajouter à ma collection sculpturale. Après chaque installation, les éléments créés à chaque occasion sont gardés, triés, et réutilisés pour les œuvres à venir, côtoyant les nouvelles créations spécialement imaginées pour la suite de ce projet évolutif. Ainsi, l’œuvre devrait voir une nouvelle forme in situ à Brionne (Normandie) pendant l’été 2023, après une exposition spéciale au salon MAC Paris en mai (Bastille Design Center, Paris, 30 mai – 4 juin 2023). Ces deux expositions reprendront des éléments antérieurs tout en ajoutant des espèces spécialement créées pour chaque occasion, dans une démarche écologique de sobriété énergétique.

texte Louise Simon & Angèle riguidel

Déchets Sauvages

Déchets sauvages est un parcours immersif végétal. Cette installation actuellement en cours de fabrication sera exposée à Macparis du 30 mai au 4 juin 2023 au design Bastille Center à Paris.

De loin, on discerne une forêt sauvage, un jardin extraordinaire très coloré, prolifique. En s’approchant on distingue des détails : de multiples variétés de fleurs, de feuilles, d’arbres aux couleurs et aux formes improbables, puis s’ensuit la découverte des matières premières : des éléments industriels ou des emballages, qui s’avèrent être des déchets reconnaissables (tuyaux d’arrosages, bâches de jardinages, yaourts, filets de légumes, grillages, cordons électriques, stores etc.).

Cette jungle monstrueuse est composée d’une grande variété d’espèces, tantôt proches d’une réalité connue, tantôt fantastique. Une fois arrivé à l’intérieur de l’installation, le visiteur fait face à un paysage qui évoque un voyage lointain et improbable, composé tel un tableau jouant sur les volumes, les formes, les matières et les couleurs, parfois drôle par ses astuces de construction, mais également effrayant par le panorama rarement visible de la consommation qu’il dresse. Les végétaux hybrides qui le composent sont rampants, invasifs, ils poussent et s’accrochent tels du liseron, une clématite ou de la glycine. Cette flore qui n’est pas organique mais créée de détritus transformés, assemblés et valorisés est à l’image de la nature.

Les objectifs derrières cette installation sont multiples. Le premier est d’intriguer, de surprendre et d’émerveiller les visiteurs. Mais l’objectif sous-jacent est de sensibiliser le public à la surconsommation, à la production de déchets et aux problèmes du recyclage. Je suis intimement convaincue que pour faire changer les modes de consommation il ne faut pas passer par la culpabilité mais par des sentiments positifs (c’est un des principes de Cradle-to-cradle).

Ainsi, l’installation peut être interprété comme le constat des conséquences désastreuses de la surconsommation, mais aussi comme une ode à la nature.

Celle-ci m’inspire comme modèle d’adaptabilité, de résilience, ainsi qu’un exemple social pour le futur.

Dans cette installation, la matière, et plus spécifiquement le déchet, est principale. Les matières issues de l’industrie deviennent végétaux, elles sont d’une certaine façon réinsérés dans un cycle aux apparences naturelles.

Ma démarche de création consiste en un va-et-vient entre l’observation de la nature et la recherche des capacités des matériaux à s’appliquer aux principes observés. Je scrute et jauge les propriétés physiques, mécaniques et sensibles des matériaux pour représenter au mieux les végétaux. Chaque matière possède une couleur, une texture, une forme et des qualités qui lui sont propres. Ma pratique étant basée sur les principes du recyclage depuis plus de vingt ans, je peux aujourd’hui efficacement identifier la meilleure manière de surcycler chaque matière ou objet, tout en gardant une démarche toujours expérimentale. Techniquement, on peut qualifier ma pratique de « low tech » : d’abord par l’usage exclusif de matières secondaires, et en utilisant le moins d’énergie possible : en favorisant les assemblages mécaniques plutôt que les assemblages chimiques je réduis l’impact environnemental de mon travail au minimum.

« Le déchet n’existe pas » Cradle to Cradle, Michael Braungart et William McDonough (2002).

Cette phrase est particulièrement en phase avec ma démarche de création : selon moi, tous les matériaux possèdent la capacité de devenir des créations. L’installation « Déchets Sauvages » serait une mise en pratique de cette idée où touts les déchets se transforment en un ensemble considérable et unique.

Cette installation fonctionne sur un principe de cycle fermé, sans apport de matières premières, ni d’énergie autre que physique, humaine. Pour ce qui est des déchets, ils sont glanés localement, autour de mon atelier. La matière vouée à être brûlée, enterrée, autrement dit «sous-cyclée», est ici considérée comme une matière à haute valeur ajoutée. Elle acquiert cette valeur par la transformation manuelle. C’est un processus long, mais n’ayant quasiment aucun impact sur l’environnement. L’installation est conçue pour être démontée, triée puis réutilisée sous de nouvelles formes dans d’autres projets, et ainsi adaptable à d’autres espaces et environnements, pour une création et un recyclage infinis. Notons également qu’aucun objet ou matière n’est utilisée « gratuitement » : je fais un travail constant de recherche concernant les propriétés intrinsèques de ceux-ci, pour les valoriser au mieux.

Cette installation est un exemple de création qui ne participe pas à l’épuisement des ressources, tout en ayant des dimensions monumentales et un impact visuel fort. Ce recyclage joyeux est stimulant pour les visiteurs qui comprennent d’un seul coup d’œil l’origine de l’œuvre et son processus de création.

L’œuvre proposée sensibilisera sans heurter les publics, par une vision écologique bénéfique qui préfère la fête et l’amusement à la culpabilité. Les déchets, non-dits de nos espaces quotidiens, invisibilisés semblent ne plus exister quand ils sont cachés de nos regards. Il s’agit dans cette installation de regarder le problème de face de façon apaisée et ludique.

 

RECHERCHES DECHETS-VEGETAUX:

 DECHETS PAR COULEUR

 

Déchets Sauvages avec des animaux pneus

Déchets Sauvages

Déchets sauvages est un parcours immersif végétal.

De loin, on discerne une forêt sauvage, un jardin extraordinaire très coloré, prolifique. En s’approchant on distingue des détails : de multiples variétés de fleurs, de feuilles, d’arbres aux couleurs et aux formes improbables, puis s’ensuit la découverte des matières premières : des éléments industriels ou des emballages, qui s’avèrent être des déchets reconnaissables (tuyaux d’arrosages, bâches de jardinages, yaourts, filets de légumes, grillages, cordons électriques, stores etc.).

Cette jungle monstrueuse est composée d’une grande variété d’espèces, tantôt proches d’une réalité connue, tantôt fantastique. Une fois arrivé à l’intérieur de l’installation, le visiteur fait face à un paysage qui évoque un voyage lointain et improbable, composé tel un tableau jouant sur les volumes, les formes, les matières et les couleurs, parfois drôle par ses astuces de construction, mais également effrayant par le panorama rarement visible de la consommation qu’il dresse. Les végétaux hybrides qui le composent sont rampants, invasifs, ils poussent et s’accrochent tels du liseron, une clématite ou de la glycine. Cette flore qui n’est pas organique mais créée de détritus transformés, assemblés et valorisés est à l’image de la nature.

Les objectifs derrières cette installation sont multiples. Le premier est d’intriguer, de surprendre et d’émerveiller les visiteurs. Mais l’objectif sous-jacent est de sensibiliser le public à la surconsommation, à la production de déchets et aux problèmes du recyclage. Je suis intimement convaincue que pour faire changer les modes de consommation il ne faut pas passer par la culpabilité mais par des sentiments positifs (c’est un des principes de Cradle-to-cradle).

Ainsi, l’installation peut être interprété comme le constat des conséquences désastreuses de la surconsommation, mais aussi comme une ode à la nature.

Celle-ci m’inspire comme modèle d’adaptabilité, de résilience, ainsi qu’un exemple social pour le futur.

Dans cette installation, la matière, et plus spécifiquement le déchet, est principale. Les matières issues de l’industrie deviennent végétaux, elles sont d’une certaine façon réinsérés dans un cycle aux apparences naturelles.

Ma démarche de création consiste en un va-et-vient entre l’observation de la nature et la recherche des capacités des matériaux à s’appliquer aux principes observés. Je scrute et jauge les propriétés physiques, mécaniques et sensibles des matériaux pour représenter au mieux les végétaux. Chaque matière possède une couleur, une texture, une forme et des qualités qui lui sont propres. Ma pratique étant basée sur les principes du recyclage depuis plus de vingt ans, je peux aujourd’hui efficacement identifier la meilleure manière de surcycler chaque matière ou objet, tout en gardant une démarche toujours expérimentale. Techniquement, on peut qualifier ma pratique de « low tech » : d’abord par l’usage exclusif de matières secondaires, et en utilisant le moins d’énergie possible : en favorisant les assemblages mécaniques plutôt que les assemblages chimiques je réduis l’impact environnemental de mon travail au minimum.

« Le déchet n’existe pas » Cradle to Cradle, Michael Braungart et William McDonough (2002).

Cette phrase est particulièrement en phase avec ma démarche de création : selon moi, tous les matériaux possèdent la capacité de devenir des créations. L’installation « Déchets Sauvages » serait une mise en pratique de cette idée où touts les déchets se transforment en un ensemble considérable et unique.

Cette installation fonctionne sur un principe de cycle fermé, sans apport de matières premières, ni d’énergie autre que physique, humaine. Pour ce qui est des déchets, ils sont glanés localement, autour de mon atelier. La matière vouée à être brûlée, enterrée, autrement dit «sous-cyclée», est ici considérée comme une matière à haute valeur ajoutée. Elle acquiert cette valeur par la transformation manuelle. C’est un processus long, mais n’ayant quasiment aucun impact sur l’environnement. L’installation est conçue pour être démontée, triée puis réutilisée sous de nouvelles formes dans d’autres projets, et ainsi adaptable à d’autres espaces et environnements, pour une création et un recyclage infinis. Notons également qu’aucun objet ou matière n’est utilisée « gratuitement » : je fais un travail constant de recherche concernant les propriétés intrinsèques de ceux-ci, pour les valoriser au mieux.

Cette installation est un exemple de création qui ne participe pas à l’épuisement des ressources, tout en ayant des dimensions monumentales et un impact visuel fort. Ce recyclage joyeux est stimulant pour les visiteurs qui comprennent d’un seul coup d’œil l’origine de l’œuvre et son processus de création.

L’œuvre proposée sensibilisera sans heurter les publics, par une vision écologique bénéfique qui préfère la fête et l’amusement à la culpabilité. Les déchets, non-dits de nos espaces quotidiens, invisibilisés semblent ne plus exister quand ils sont cachés de nos regards. Il s’agit dans cette installation de regarder le problème de face de façon apaisée et ludique.

Installation Végétale 2023

IMG_20221009_172509Préparation de la prochaine installation ” Déchets Sauvages”

Elle sera visible à Macparis printemps, du 30 mai au 4 juin 2023 au Design Bastille Center à Paris.

Déchets sauvages est un parcours immersif végétal. L’œuvre peut être vu comme un jardin extraordinaire très coloré, prolifique, mais aussi une ode à la nature et un média de sensibilisation a la surconsommation. Continuer la lecture de « Installation Végétale 2023 »

Exposition à la galerie LA QUINCAILLERIE, Veules-les-Roses

Exposition tout l’été 2022

à Veules les roses à la Galerie d’Art  “La Quincaillerie”

Installés depuis 2001 dans l’ancienne quincaillerie du village haut-normand de Veules-Les-Roses, Christelle Marais et Thierry Grenier exposent des artistes contemporains et défendent un univers visuel de la proximité, un melting-pop de styles, une esthétique généreuse à la portée de tous. Côté court, côté jardin… La galerie est le lieu de vie du couple, leur atelier, leur maison d’art… Continuer la lecture de « Exposition à la galerie LA QUINCAILLERIE, Veules-les-Roses »