Le Sémaphore métamorphosé

DÉCHETS SAUVAGES, installation dans le Sémaphore de l’Aber Wrac’h

Exposition du 12/07 au 18/08/2024

Du mercredi au dimanche de 14h à 18h 02 98 04 94 66 semaphore@landeda.fr

Sémaphore de l’Aber Wrac’h – 180 Chemin de Bellevue – 29870 Landéda L’Aber Wrac’h            https://www.landeda.fr/

De par la géolocalisation du lieu entre terre et mer, L’installation suivrait cette progression du jardin à la mer, en passant par différentes propositions plus ou moins vraisemblables. La proposition met l’environnement dans le bâtiment, tout en gardant les points de vue incroyables sur la nature extérieure. Cette installation très colorée sans qu’il y ai une goutte de peinture est un hymne à la biodiversité.

Déchets Sauvages

Déchets Sauvages est une installation qui, comme un jeu de construction pour enfant ou une maquette, voit ses éléments fabriqués pouvant être mis en scène selon l’espace donné et l’environnement désiré. Les composants sont à échelle humaine ce qui permet une expérience immersive dans une jungle, une forêt, un milieu aquatique, bref : un environnement d’apparence naturelle mais dont les couleurs et le foisonnement laissent soupçonner une anomalie. En effet, la végétation et ses habitants non-humains sont tous faits de déchets en plastique, assemblés et déformés pour composer un jardin botanique et un bestiaire extraordinaire. Les plantes grimpantes fleuries par des pots de yaourt déformés côtoient les arbustes sauvages faits de tuyaux et de bâches détissées, les feuillages en filets agricoles, les herbes folles en gaînes de câbles ou en bouteilles plastiques. Chaque élément de l’installation s’inspire d’une étude minutieuse de la flore réelle, et la biodiversité est célébrée par les rebuts en plastique toujours reconnaissables.

 

Toutes les matières ont été récupérées, ce sont principalement des emballages de nourriture, des packagings voués à être brûlés ou enterrés. Et parmi eux, on retrouve surtout des plastiques : bouteilles, pots de desserts, câbles démontés, gaînes, tuyaux, filets de fruits et légumes etc.

 

Leur transformation est opérée avec l’utilisation d’un minimum d’énergie, sans apport de matière – par assemblage – et les « déchets des déchets » sont transformés eux aussi, venant compléter une autre forme sculpturale.

 

Je fabrique cette installation protéiforme, évolutive et toujours in situ depuis 2021. Mon travail plastique repose depuis le début de ma pratique sur l’utilisation des déchets. Avec l’installation « La Soixantième Île » imaginée et créée lors d’une résidence en Bretagne, je travaille sur les animaux et les végétaux faits à partir de déchets (emballages alimentaires, objets trouvés aux encombrants). Un inventaire se constitue depuis lors, de nouvelles espèces végétales viennent s’ajouter à ma collection sculpturale. Après chaque installation, les éléments créés à chaque occasion sont gardés, triés, et réutilisés pour les œuvres à venir, côtoyant les nouvelles créations spécialement imaginées pour la suite de ce projet évolutif. Ainsi, l’œuvre a pris une nouvelle forme exclusivement végétale in situ à Brionne (Normandie) pendant l’été 2023, après une exposition dédiée à l’immersion végétale et aquatique au salon MAC Paris en mai 2023. Une version plus petite mais tout aussi foisonnante a été également exposée pendant la Milan Design Week 2023 à l’occasion du RoPlastic Prize où « Wild Waste » est finaliste avant d’être présentée à l’espace d’art Chaillioux entourée d’animaux. Pendant la résidence artistique à Mantes-la-jolie, j’ai pu faire des recherches sur les oiseaux en film plastiques récupérés. Ces expositions reprennent des éléments antérieurs tout en ajoutant des espèces spécialement créées pour chaque occasion, dans une démarche écologique de sobriété énergétique.