festival RUSH 2012, Musiques et Utopies.
Après avoir traversé l’écran, pénétrez nos installations. Avec ces dispositifs vous prenez le risque d’entrer en conflit avec votre système d’exploitation. En open source, accédez à des codes autorisant un autre accès au réel, à l’art et la musique. Terminée l’obsolescence programmée, place à la poésie éphémère et aux figures marquantes qui mettent le possible à portée de main, d’oreille et d’yeux. Bref, des installations, qui déménagent. Bienvenue dans un autre chez vous.
Scenocosme est le projet technopoétique des artistes Grégory Lasserre et Anaïs Met den Ancxt. À la croisée de l’architecture, des arts et du numérique Scenocosme révolutionne les arts de la scène. Mêlant chorégraphie, musique, design et technologie, ces plasticiens placent le public au centre de leur programme. Intervention, accident, interactivité, c’est dans la rencontre des individus, de leur conscience, de leur corps et de leur énergie, que Scenocosme libère le spectateur de sa servitude. On ne regarde plus passer les oeuvres, on y pénètre, on les anime, laissant libre cours à de nouveaux individus augmentés de périphériques épanouissants.
Installation sonore interactive mettant en scène le corps et la peau des spectateurs avec le module Lights Contact.
Téléportation dans SphèrAléas, espace immersif, évolutif et interactif permettant la création onirique dans lequel le public crée, manipule, juxtapose, superpose des formes lumineuses audibles, instables et réactives.
Dans l’espace de déambulation d’Ombres incandescentes, vos corps délivrent leur part d’ombre et de lumière en engendrant leur propre musicalité. Participatif et collaboratif chaque groupe réinvente les codes de ses propres jeux scénographiques. En associant le végétal au numérique, Scenocosme a fait germer l’idée d’Akousmaflore. Ce jardin est composé de véritables plantes musicales réactives au frôlement. Chaque plante s’éveille au moindre contact humain par un langage sonore qui lui est propre. Ainsi, lorsque les spectateurs les caressent ou effleurent ces plantes, celles-ci se mettent à chanter. Désormais, ce sont les plantes qui vous parlent pour faciliter votre développement.
Les jeux de lumières font partie intégrante des dispositifs scéniques. Là où beaucoup se contentent de répéter les mêmes codes efficaces, certains ont développé de nouveaux langages, faisant passer le light-show au rang de light-art.
Débordant des bouillonnantes 60’s, la représentation graphique de la musique par le biais de la lumière et de la projection connut son acmé. Le cinéma expérimental avait jeté les bases de l’interaction entre image et rythme, dès les années 20, avec les artistes Oskar Fischinger ou Marcel Duchamp, puis Bruce Conner, Andy Warhol et Ronald Maneth… Mais ce fut avec l’explosion du psychédélisme que le recours à la créativité des light-shows offrit une dimension supplémentaire à la musique, préfigurant sans doute le video-clip et l’imagerie numérique.
Des artistes tels que Glen McKay ont marqué la psyché du public de Jefferson Airplaine et Grateful Dead, Mike Leonard pour Pink Floyd, Joshua White pour les groupes de la grande époque du Filmore East… En France, les pionniers du light-show furent Open Light et Android Light Show. Le collectif Android Light Show travailla évidemment pour Goa, Ange et Magma mais aussi pour les concerts hexagonaux de John Mc Laughlin, Edgar Broughton Band, Van Der Graaf Generator, Spooky Tooth, Captain Beefheart… Pour le 106, ils remettent le couvert et passent du liquid light-show au numérique en un tour de slide. Le remède au power-point ?
Diplômée en arts appliqués, Angèle Riguidel vous emmènera avec ses O.L.N.I (Objets Lumineux Non Identifiés) dans l’univers des designers du mouvement récup’-détournement. Elle balisera votre chemin pour découvrir les propositions utopiques d’autres artistes tels que Jan Andersen et son projet vidéo Vostok’, Stéphane Blanquet, Julien Brunet ou le collectif HSH.
quelques pièces visibles dans la Galerie